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Me (ah bon)
Shadow

Aujourd'hui, j'ai marché. Il ya des jours où. Les pieds qui avancent tout seuls, tiens, oui, solitude. Encore. Volontaire.
Je les ai quittés au bord des quais, une fois la matinée achevée. Salut, compagnons de misère et d'infortune philosophique, pour moi, le trajet vire de bord. Le café était bien, on a suffisamment refait le monde, à la prochaine.

Ai marché. Besoin d'être seul.
Ce besoin presque vital. J'y ai souvent réfléchi, longuement. Parce qu'il m'apporte beaucoup, et me fait, m'a fait perdre tout autant.

C'est si simple à voir. A constater.
Moi, homme seul. Regard 'sombre', yeux dans le vague. Seul, donc? Que se passe-t-il dans la tête d'autrui, du corps pensant qu'est la demoiselle en face. Ou l'autre jeune homme. "Il est seul, il pense, il est digne d'intêret, tiens, et si je m'accrochais comme un bigorneau".
Alors, oui, j'en ai eu, j'aurais pu en avoir, des filles à la pelle, si j'avais tendu la main -si j'avais eu envie de m'intéresser à celles qui me parasitaient, naïvement, gentiment peut-être, mais sans le savoir-. J'en ai eu, des contacts, des admirateurs, des qui me regardaient en espérant croiser mes yeux, devenir mon meilleur ami.

Ca me fait presque rire, à présent.
Voilà, la solitude vitale, c'est ça. Elle apporte la foule. Alors qu'on la fuit.
Putain, quelle dérision.
Le pire, c'est qu'on pourrait croire que je les méprise. Non. Haha. Même pas. Je me respecte trop pour cela. Ca serait si stupide.

Donc, cette solitude amie, qui vit en moi, m'a fait la perdre. Elle. Cette fille. Qui était là. Qui m'a vu. Comme les autres. Qui m'a appris. Peu à peu. Que j'ai apprise. Peu à peu. Que j'ai perdue.
L'envie d'être seul ne se marie pas avec le désir de l'autre.
Ouais.

Alors, désolé, mais je ne peux pas continuer là. C'était choisir, et j'ai joué l'égoïste. Parce que perdre l'une, c'était me perdre moi.
J'ai choisi de garder ma survie. Mais quelque chose m'a quitté. Que je ne peux pas dire.

Envie de tout casser, alors.
Il y a deux mois encore, je passais la main dans tes cheveux.

Idiote. Pourquoi tu as dit oui, lorsque je t'ai dit "Pars"?


J'ai marché, sur les quais. Chaud. Soleil.
Il faudra que j'aille me faire couper les cheveux. Je commence à trop ressembler à ces vrais djeun's cool -décidément, obsession-, qui cultivent ces mèches rebelles que je te tombe dans la gueule. Et puis si je les gardais, après tout. Pour coller encore plus à ce que je ne suis pas, ce que l'on croit que je suis.
C'est si drôle d'être pris pour un mystérieux jeune homme philosophico-mystérieux, torturé et posé, à l'allure allurée et au style stylé. Stylet stérile, oui.

Mes pas sur les pavés, encore. Concentré d'égocentrisme, peut-être, suis-je. Après tout, ça sert bien à ça, ici, à parler de soi.
Et éventuellement, des autres.

Des autres. De l'autre. D'elle. Deux mois après, elle me hante encore. Mais non. Je m'y refuse. Pour les autres, justement, elle n'existe plus dans ma tête. J'ai tiré un trait, j'ai pris ma règle, proprement, et voilà, j'ai tracé avec mon stylo une ligne bleue, bien net, sur son prénom. Et c'était fini.
Pour moi, j'ai raturé, j'ai brouillonné sur ma page, débordé, la règle a dérapé, stylo plume qui fuit, encre noire, sur mes mains, mon visage, tout, tout. Des taches dans ma tête qui creusent les pommettes et crient dans la gorge.

Son prénom qui galope dans mes yeux. Neurones emmêlées, vas-y, tire sur ses cheveux, comme tu aimais faire cela, doucement, pour l'embêter. Elle disait : "Arrête", et se retournait en souriant, te regardait d'un air moqueur. Comme si tu étais un petit enfant.
Tu en étais un. C'était le seul moment où tu avais l'impression d'être percé à jour, d'être mis à nu. Souviens-toi.

Souviens-toi.

C'est un des derniers mots qu'elle t'a dit. Avec "N'oublie pas".
Tu parles.

Comme si j'allais oublier.
Comme si j'allais pouvoir un seul instant oublier.

Pour qu'elle parte, j'ai endossé ce rôle du con dans sa tour de verre, sa tour de solitude.
Parce qu'elle n'aurait pas compris. Elle n'avait pas compris, d'ailleurs.
Ce besoin.

Solitude amie, solitude ennemie.

Quand donc en aurai-je fini avec elle.
Avec elles.
Avec elles deux, qui m'habitent. Me hantent.

Idiote.

Ecrit par Dezk, à 23:18 dans la rubrique "Actualités".

Commentaires :

  ryne
ryne
27-06-05
à 17:20

Tu parles beaucoup de ce rôle que les autres croient que tu ne joues pas, que les autres croient que tu es vraiment.

Mais qui es tu alors? Tu en parles si peu...

Peut être juste que je ne sais pas lire. Et que la curiosité est un vilain défaut.

Quand à elle, oui, les papillons de nuit sont peut être une bonne idée.

En tout cas j'aime, j'aime beaucoup.


  Dezk
Dezk
01-07-05
à 14:11

Re:

Peut-être parce que je ne me connais pas moi-même, que je ne respecte pas tout à fait la maxime de Socrate "connais-toi toi-même". Je ne suis pas les règles.
Alors, ce moi, il est à découvrir au fil des mots, parce que je ne me sens pas, et je ne sais pas non plus, me décrire d'un coup. C'est un moi au compte-goutte, je n'y peux rien, mes excuses. J'aimerais parfois pouvoir tout cerner d'un grand coup de feutre, entourer tout ça, et dire : "Voilà,Dezk, c'est ça". Mais je ne peux pas.

La lecture diffère selon les gens ; mais personne ne "sait pas lire". C'est ta propre manière qui sera  bonne pour toi. (voilà que je prophétise, mais non, je m'emmêle, nuance) Mais tes quelques mots montrent que visiblement, ta manière de lire te convient, et qu'elle ne nuit pas autour de toi. Alors good.
Et puis la curiosité est le plus joli des défauts que je connaisse. Celui que fait le plus mal, aussi, parfois, mais surtout le plus piquant.

En tout cas, merci.


Et toi, qui es-tu?

  ryne
ryne
01-07-05
à 14:28

Re: Re:

je crois que je suis juste quelqu'un.

C'est satisfaisant




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