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Me (ah bon)
Beep boop a dooh dah

Rentré l’autre jour à trois heures. Ce con de chien de la voisine (et un juron pour votre pomme) m’a fait émerger à 8h ; je méprise ce chien, il est l’incarnation exacte de ce qui me dégoûte sur la terre. Un jappement écumeux ; ça me débecte. Tellement vil qu’il ne vaut même pas la peine que je le haïsse. On perd trop de temps à haïr les gens.

Il y a eu un moment où je suis revenu ici, à Paris, avant de repartir. Pas envie d'écrire pendant deux semaines. Parce que les jours passés, étaient trop présents. Arrière-goût dans la bouche, les journées qui s'évaporent. J'ai repensé à cette fille croisée là-bas, à la plage, et à sa tête sur mon torse, façon Harlequin. C'était curieux, parce qu'on a tellement parlé, tellement dit, tellement écouté, que ça aurait presque pu en tuer le désir, à la fin. Il était deux heures, tous les deux sur la plage, tous seuls, allongés, le ciel juste au-dessus. C'est con, ce que je viens d'écrire. Où qu'on soit, le ciel est au-dessus. J'aurais dû écrire "le ciel juste en-dessous de nous", ç'aurait été mieux. Haha.
Et donc elle a juste posé sa tête sur ma poitrine, blottie contre moi. C'est tout. Mais qu'est-ce que j'étais bien.

Non, c'était pas Lisa. C'était ce qu'on appelle "une rencontre de vacances". Pas un "flirt". D’ailleurs, je trouve cette expression tellement stupide.
Envie d'en parler et envie de taire, allez, je me prends un peu la tête, tergiversations existencielles.
Elle était jolie cette fille sur la plage, sur la grande plage avec peu de monde. Quand on a débarqué, Nico, Seb, sa copine, Jean-Sé, les deux cousins, elle était avec deux de ses copines. Ses copines, dans le genre fashionistas avec la frange dans l'oeil, les lunettes d'aviateurs ultra-modeplutôt bronzées, le maillot hyper échancré et la bouteille d'huile de monoï à côté. Ca me fait plutôt fuir le plus loin possible, ce genre d’attitude. Elle, elle le semblait moins. Cheveux ondulés et châtains qui voltigaient un peu n'importe comment autour de ses épaules, (allez, un joli cliché pour la route), la peau joliment pâle, sans obligation des "marques de mon maillot, wah t’as vu comme je suis dorée", et puis le je-ne-sais-quoi (j'emmerde les tirets, définitivement) qui donne envie de s'asseoir à côté d'une fille tout doucement, et de rester sans rien dire, pour l’écouter respirer.

On s'est retrouvé à parler avec elles trois, je sais plus comment, puis juste tous seuls tous les deux le soir, après qu'on ait tous mangé des pizzas au p'tit machin du coin, de l'autre côté de la route.
Faisait frais, les nuits d’été. Allongés dans le noir, les vagues, oui, ça faisait peut-être série B américaine, mais après tout, on s’en fout. On a parlé, longtemps. C’était tellement simple, elle comprenait. J’en suis venu à parler d’Emilie, puis de Lisa, je ne sais plus par quel biais. C’était un peu comme un psy, étendu sur le sable, mais en bien plus intime. Une compréhension tellement vraie. Au bout d’un moment, je l’ai senti qui grelottait à côté de moi, un tout petit peu. Elle s’est relevée sur le coude, et m’a demandé, tout doucement, si elle pouvait juste se rapprocher de moi, parce qu’elle avait froid. En rigolant presque silencieusement, elle a ajouté : "Mais tu sais, c’est juste parce que j’ai froid. Même si je ne le demanderais pas à n’importe qui sur la plage. " Alors sa tête sur mon torse, et son corps contre le mien, juste sa respiration, et c'est tout.
Je crois qu’on s’est endormis en parlant.

Le lendemain, réveillés par le jour qui pointe, vers 7heures. Les yeux tout petits, et puis tout de suite, ce sourire de connivence, ce truc qui montrait qu’on oubliait pas les heures de tout à l’heure, coude à coude, avec l’espace au-dessus de nos têtes.
Elle est repartie en zigzagant un peu, encore toute emplie de sommeil, vers sa maison ; puis moi vers la mienne. Nico et les autres dormaient. J’ai profité de la solitude, c’était agréable, comme instant. La sensation d’avoir vécu quelque chose "à soi", un moment partagé, mais qu’on garde pour soi, dans la mesure ou les autres personnes qui nous accompagnaient n’en ont rien vécu.

Je survole mes lignes. Tiens, Lisa. Alors.
Juste avant de partir, je l’ai appelée. Ça m’a fait très étrange, sa voix dans cette petite boîte. Pas d’écrit, pas de visuel, juste l’oreille contre la bouche par réseau interposé, à des centaines de mètres de distance. Putain, quelle phrase pompeuse. Bref, c’était limite si j’étais pas comme un gamin étonné, lorsqu’il essaie les trucs, là, vous savez, les deux boîtes de yaourt reliées par un fil. J’y jouais quand j’étais gosse, un vrai trip. Re-bref. J’ai dû avoir l’air con, avec ma voix complètement ahurie : "Lisa ? ", comme si j’étais renversé de l’appeler. Pourtant, je crois bien que je l’étais. Ca y est, voilà qu’il se mue en homo-sapiens avec un air béat devant une nouvelle espèce de massue. Pitoyable.
Je n’aime pas le téléphone, on est obligé de parler, tout le temps. Pas de silences, pas de temps. Les silences téléphoniques sont des blancs. Blanc. Je n’ai pas parlé.

Donc, résultat des courses. Peu de mots, pas besoin de parler plus, le courant passe, et c’est le cas de le dire (haha, quelle bonne blague)(si vous n’avez pas compris, tapez la touche dièse)(la touche dezk, haha. Quel humour à la con, j’arrête là).Donc, oui, peu de mots, pour se rendre à une évidence : on aime aussi peu le téléphone l’un que l’autre, on préfère voir et toucher qu’entendre. Donc, silence radio pour le temps des vacances, décidé d’un commun accord. C’est peut-être con, complètement con (vas-y, balance-leur des "gros mots", comme disent les mômes, ça te fera du bien, n’importe quoi.), mais c’est un mode de survie, peut-être. Absurde de s’appeler durant les vacances, alors que nous ne nous sommes téléphoné qu’une fois, celle-ci, et que, même si on ne l’a pas dit, Lisa et Dezk, c’est un peu un jeu de course-poursuite douce. Je me cache, tu me trouves, tu repars, je te cherche, tu me suis, je te suis, on se rate, on se voit. Alors, rendez-vous le 1er septembre, on s’est dit. Sur le pont.

Sinon. Deuxième année de philo en perspective. On prend les mêmes et on recommence. Ou plutôt on continue, puisque je l’ai eu. Allez, je me fais mon heure de gloire. Assez brillamment. Je dirai pas les chiffres, parce que le monde s’en fout, mais voilà, tartine-étalage de ma fierté. C’est dit.
Retrouverai Seb, Sadie, Elias, Mona, pseudos et vrais prénoms mêlés, allez. Pour Nico, deuxième année de fac de droit, on est glandeur ou on ne l’est pas ; Jean-Sé, prépa commerciale, deuxième année aussi. Time is taking out, yeah… Je sais plus où j’ai entendu ces paroles. Sais même pas ce que ça veut dire.

Le 1er septembre, c’est jeudi. Merde. Quel con. Le jour du début des inscriptions administratives à la fac, et j’ai intérêt à me magner. Bon. Wait and see.
C’est peut-être c** (ooh, voilà qu’il se censure, c’est qu’il est poli, le petit), mais j’en envie de voir sa bouille. A Lisa. Sa bouille, encore, c’est trop "petit". J’ai envie de. J’ai envie de la voir. Voilààà, il se l’est avoué. T’es content, crétin ? Oui, suis content.

Content de la voir.

Ecrit par Dezk, à 16:07 dans la rubrique "Actualités".

Commentaires :

  Miss-Jade
Miss-Jade
27-08-05
à 16:44

Mon Dieu, ce que c'est joli cet article, ce que c'est joli ici.
J'errais de blogs en blogs parce que je m'ennuie cet après-midi, et ton post là, c'est un peu mon rayon de soleil. T'écris bien. J'trouve.

  emberlificoteuse
emberlificoteuse
27-08-05
à 19:35

Toi...


Tu peux dire que tu t'es fait désirer...

Je venais guetter sans cesse. En attende d'un peu de neuf.

Me voilà servie.

(et j'ai éclate de rire, vrai de vrai, avec ta touche Dezk)



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