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Me (ah bon)
Do I come back?

Il fallait bien que je revienne un jour, n'est-ce pas, comme dans tous les mauvais romans à suspens.
Clope au bec, le héros monte les quelques marches devant la vieille baraque au milieu du champ de coton. (eh ouais, rien que ça, comme dans Les Raisins de la Colère) Sa silhouette se découpe dans le soleil rouge de fin d'après-midi, ombre noire dont on se perçoit pas le visage, hormis un trait sur les yeux, naturellement.

"-Alors, t'es revenu?
- Ouais."

Et il franchit le seuil.


Sauf que dans le bouquin, ça s'arrête là. Pour ma pomme, no way. J'en sais pas plus que vous, si ça va recommencer ou pas ; ça commençait juste à me manquer.
Sais même plus pourquoi j'ai arrêté. Le début de Lisa, et après. Après? Ha, mystère my dear. (je vais faire mon imbécile : "Oh, une allitération en 'y'!")

Tiens, Lisa, puisque j'en parle… (après l'imbécile, voici l'innocent)
J'aurais envie de mettre un proverbe pour commencer, histoire de vous faire larmoyer un peu : "Y a un début et une fin à tout." Mais je ne pousserai pas la synchronisation "recommencement de l'écriture / fin d'une idylle" jusque là.

C'est vrai, j'oubliais (l'innocent faire son retour) que je m'étais arrêté au 1er septembre. Symbolique, comme date, si on s'amuse à faire les freudiens, mais étant donné que ce n'est parce que je fais de la philo que je suis un futur Freud (désolé Mesdames, fin du mythe du gendre idéal), je dirai qu'en fait, je me fous de savoir quel potentiel astral cette date contient. Ca fera simplement, exactement cinq mois dans deux jours ; je n'ai même pas eu la patience d'attendre une nouvelle date symbolique, histoire de marquer le coup.
Tergiversations sur la date ou comment emmerder tout le monde et faire ronger ses freins à son public.
Bon.
Alors, pour toi public (il se passe la main dans les cheveux), je vais revenir au sujet initial, et le dernier en date que tu aies lu ici : Lisa.

Comme dans tout bon sitcom, on s'est retrouvés sur le pont, sous la pluie. Et surtout sous mon parapluie. Je ne l'écrirai pas ici parce que mon orgueil en prendrait un coup, mais j'étais quand même mort de trouille. C'est pas tous les jours que mon flegme qui n'est pas so british puisque je vous le rappelle, les petites anglaises me trouvent soooo cute frenchy, se démonte d'un coup. Et pourtant ouais. (ben tiens)

Donc, je ferai une ravissante ellipse qui frustrera la curiosité dudit lectorat (s'il existe toujours), et me contenterai de signaler que je suis toujours avec Lisa. C'est ce qu'on appelle, en grammaire, un "sommaire" : l'auteur signale brièvement quelques éléments qu'il ne juge pas importants pour l'action, observant une importante ellipse au sein de sa narration. Voilà pour les incultes qui n'ont jamais fait de poétique des textes. Ha.

Lisa est le genre de fille. J'ai pas d'adjectif.
J'ai envie de me balancer des fleurs et d'écrire : "encore plus déroutante que moi". Allez, c'est écrit, laisse ton bouquet ici. Merci, moi-même. De rien.
Une sale petite tigresse qui aime bien lacérer les gens. Mais toujours si gentiment, avec ce petit sourire si nature, que lorsqu'elle t'embrassera après t'avoir largué une semaine parce qu'elle avait besoin d'air, tu ne pourras que rester là comme un con à te faire déshabiller contre le mur, la porte de ton appart ouverte.
Le genre de fille qui fera ça dans l'entrée de ton appart même si ça fait un mois que vous êtes séparés, et que la fille que comptais b***** (restons polis) par dépit est là, juste à côté, sur ton canapé. Cette fille, cette fille sur le canapé, c'est la première fille avec laquelle j'ai eu envie de jouer mon connard, je te saute et puis salut. D'une certaine manière, Lisa m'a sauvé en me faisant foirer mon coup, puisque l'autre s'est cassée en me traitant d'enfoiré. J'en étais sans doute un, mais visiblement, nous n'avions pas la même perception des choses, puisque selon moi, j'en étais un parce que j'avais juste envie de tirer mon coup pour faire semblant de me consoler, et ne plus la revoir après pour faire semblant d'oublier, et puisque selon elle, ce n'était pas ça qui la dérangeait - au contraire -, mais plutôt le fait de voir une autre fille rappliquer et commencer à me déboucler la ceinture devant elle.
Et moi, naïf, j'ai presque remercié Lisa de m'avoir empêché de devenir un parfait petit con, en en devenant une version encore plus aboutie, puisque je me suis laissé faire dans l'entrée, pendant que l'autre prenait son sac et claquait la porte.

Ca, c'était début janvier.

Conclusion, docteur ?
Je dirai : attention, comme les trains, une fille peut en cacher une autre.

Alors, depuis un mois elle est revenue, habite à moitié chez moi, disparaît un jour ou deux, trouve le moyen de se faire inviter à repas dominical de la famille par mon père venu faire un tour chez moi, et d'y flirter avec mon frère, bref. Celui de 23 ans, pas celui de 10 ans. Haha. J'aime bien prendre mon lectorat pour un distrait. (que je suis magnanime, je dis "distrait").
Ce dimanche-là, des envies de serrer son joli cou entre mes mains, brièvement, et de l'embrasser en l'étouffant. Elle était délicieuse, avec ses petites canines charmantes, son joli pull en V gris sombre et ses longs cheveux bruns, la jeune fille que tous les vieux conservateurs comme mes parents aiment avoir à table. Parce qu'elle arrive avec ses idées et chamboule tout, sans agressivité, alors ils se sentent jeunes, à ce moment-là, s'ébahissant eux-mêmes de leur jeunitude, tellement fascinés par cette présence qu'ils finissent par admettre qu'en fait, les lettres, ce n'est pas si mal, et que l'art, ce n'est pas juste un tableau avec un cadre doré qu'on suspend dans le salon. Ahuris, s'étonnant de se laisser conquérir si facilement par des idées qu'ils auraient qualifiées de "déplacées" si j'avais osé leur brandir sous le nez. La jeune fille tornade de nouveauté, aux convictions si autres, mais de façon tellement fraîche, spontanée et élégante, que, ohoh, uhuh, Philippe, ne sommes-nous pas d'accord ? Elle est charmante, cette petite, bravo mon fils, je ne sais pas où tu l'as trouvée, mais tu as bien de la chance.
J'ai moins aimé quand mon frère m'a dit en riant après avoir bavardé avec elle sur le canapé, elle est craquante, ton amie, si j'étais pas déjà pris, je te la piquerais ! , ce à quoi j'ai répondu, laconique : "c'est pas mon amie, c'est ma copine".

Comme c'est lyrique, n'est-ce pas ? Portrait d'un jeune homme aux prises avec l'existence, deux frères rivaux, une famille aux valeurs presque Pétainienne -un beau néologisme pour la forme-, une petite amie qui aime un peu trop jouer.

Ca commence à m'emmerder, à croire que je m'apitoierai sur mon sort, ça devient misérable. Bordel, où est l'orgueil ?

Alors, je finis par croire que j'ai eu raison de la garder dans un coin, la solitude. Préservée, pliée en quatre dans un coin de ma poche ; je l'avais mise de côté après ce premier septembre, pour la première fois depuis longtemps. Pour voir. Ce que ça fait. Pour essayer de retrouver cet abandon de… allez, je vais le mettre, ça va faire cliché, mais c'est une vérité, alors je m'en fous. Cet abandon de mon premier amour. D'avec Ilke. Seulement son prénom, pas plus, le reste, pour moi. Ca avait duré cinq mois, et c'était la première et la dernière fois que j'ai tout donné. Pas comme avec les autres filles d'avant
Ca y est, je commence à faire de la psychanalyse à deux balles, Freud, salut mon pote, ça faisait longtemps.

Oh, et puis merde.br> Pour une fois, je vais cesser de me railler moi-même. -dernier sursaut de l'ironie : ta gueule-
Je sais pourquoi je tiens tant à ma solitude, à mon indépendance, même lorsque je suis avec une fille. C'est parce Ilke. Parce que je l'ai aimé comme un dingue, à 16 ans (revoilà le Harlequin)(shut up), j'ai tout donné, et tout s'est cassé en plein vol. Elle est partie, sans me dire pourquoi, elle m'a quitté, sans me dire pourquoi, j'ai pas compris, elle ne m'a jamais expliqué, et du jour au lendemain, elle ne me parlait plus dans les couloirs du lycée. Et putain, brisé.

Et là, avec Lisa, j'ai tenté à nouveau. Heureusement, pas entièrement. Presque. Ca y était presque. Puis elle a fait un premier truc. Pas grand-chose, juste un tout petit truc, et je me suis dit que malgré tout, malgré tout ce qu'on sent, tout ce qu'on pense, tout ce qu'on partage, tout ce qu'on se promet, il faut toujours se préserver un peu, parce que les "trucs" comme celui qu'elle a fait, ça blesse toujours un peu, un tout petit peu, mais quand même un peu, dans les débuts. Alors j'ai mis la main dans ma poche, j'ai tâté à l'intérieur, et j'ai vu qu'elle était toujours là, bien planquée mais toujours là, ma solitude amie, et que je pouvais la sortir, de temps en temps. Pour pas trop fusionner avec l'autre.
Petit manuel de survie sentimentale par un étudiant en philo, ça fait classe, hein ?

Je commence à tourner en rond, là, ça devient du racontage intempestif et ça m'agace, alors je vais me taire, et ça ira mieux.

J'vous ai écrit une belle tartine, là. Bien lyrique, en plus.

Alors, pour revenir à ce que je disais au début, je sais pas s'il y aura suite.
Peut-être, et je ne dis pas ça pour entretenir le suspens. J'en sais pas plus que toi, public.


(sourire bright, il ouvre sa chemise, brandit sa chaîne en or et hurle : "Fuck the world, I love extasy, yeah")

Ecrit par Dezk, à 18:02 dans la rubrique "Actualités".

Commentaires :

  MangakaDine
MangakaDine
30-01-06
à 22:19

En même temps, plus que par les actes, on est surtout con par la pensée.
Alors que tu l'aies fait ou non, la chose est que tu l'as envisagé quand même. Mais bon, ces phrases n'ont pas pour but de te sermonner, juste faire mon intéressante avec ma morale qui n'est bonne à appliquer que pour les autres. Néanmoins, ça m'avait manqué, ici.

Ilke, c'est qui celle là encore? (je dec)
Moi aussi ça m'a fait ça pour mon premier. Je ne savais pas ce que c'était de tomber amoureuse d'une autre façon que les idylles à sens unique. Je ne savais pas ce que j'avais à y perdre.
Lui.
Rien que ça. Et comme toi. Sans raison, il m'a détestée. Et humiliée. Du jour au lendemain, je n'étais plus rien pour lui. Bizarre que ça ait pas fait pareil de mon côté. La preuve, je l'évoque encore ici.
Bref, c'est peut être vrai, ça sort plus jamais pareil. Les sentiments. Y'a la cassure, et puis la peur de le perdre, incessante. La peur de Tout perdre, d'un coup, comme si on mourrait sans être prévenu.
Mais ça reviendra.

J'en suis sûre Dezk, ça reviendra avec la bonne personne. On pourra plus rien contrôler, même pas la solitude. C'est revenu une fois pour moi, et j'en ai encore des traces aujourd'hui. Toujours pas digéré, comme on dit. Mais ces moments là, même si il y a la souffrance à l'arrivée, on ne voudrait les jeter pour rien au monde, n'est ce pas?


  Dezk
Dezk
07-02-06
à 15:35

Re:

Oui, à ce moment-là, j'ai été con, par la pensée, et par l'acte, aussi. Je pourrais invoquer l'excuse : "Mais elle joue avec moi, ça me détruit, etc..." mais ça serait trop facile. Sermoneuse, Dine... Yeah, un smiley, pour faire mon d'jeuns cool : ---> ;) (putain, quel laisser-aller)
A mon tour d'utiliser "néanmoins" : Néanmoins, donc, content de te revoir ici. J'ai pas répondu au commentaire de mon dernier article, parce que je me suis dit qu'il était un peu pour toi, un peu à toi (t'as vu comme je psychopreneur-de-tête), et qu'il n'y avait peut-être pas de mots à dire. Seulement, comme tu l'as supposé, je ne sais pas si je suis le seul à aimer tant cette solitude étrange. Vaste question.

Et là, je flippe, comme un petit con, comme un petit gars qui a peur de son premier rendez-vous, parce que je m'aperçois que ouais, comme tu l'as dit, après cette cassure, c'est plus pareil. Malgré tout, on essaie, mais il y a toujours ce quelque chose à la fois connu et inconnu. Ce qui a fait que j'ai laissé partir Emilie, parce que cette envie trop forte de me protéger avait pris le dessus, et ce qui fait que je suis en train de me laisser bouffer par Lisa, parce que cette envie trop forte de m'abandonner a pris le dessus. A croire que je ne sais plus doser, équilibrer.
Marqué un comme au fer rouge, hein? Ca pourrait être drôle, mais même pas. Et pourtant, comme tu le dis, on les garde en soi, ces secondes d'intensité, même si on a détesté après la personne qui les a partagées avec nous.




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