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Me (ah bon)
L'âge d'or s'éc(r)oule

Quand je disais dernièrement qu'il n'y avait plus rien, ce n'est pas plus rien, avec Lisa. Elle me manquait, parce qu'elle n'était pas toujours là. Pas tout le temps. A croire qu'elle devient miroir de ce que j'ai pu être ; ses failles sont ce que les miennes ont été, ses caprices cruels aussi.

Tu m'as passé les menottes au poignet, ma vieille, mais tu n'as pas encore gagné.
Ha.

Je dis ça, mais je sais bien que ça n'est pas vrai.
Ca fait longtemps qu'elle a remporté le set, match point, là, on ne fait que jouer les prolongations. Les buts en or.
Mais qui ici, sont en ma faveur.

Alors, ces jours, qui sont sans doute les derniers que nous passerons ensemble, ont comme un petit goût de Byzance. Comme si elle aussi, elle savait. Cela fait une semaine qu'elle revient à moi, on inverse les rôles, je ne suis plus le pion et toi la Reine, à croire que là, c'est toi l'odalisque et moi le Dictateur. A la différence que je refuse de lui exploser le cœur pour finir, comme elle a pu faire avec moi.
On le sait, tous les deux. Confusément. Que c'est la fin. Cette… fille - j'aimerais trouver quelque chose pour la désigner, mais arrive pas à l'insulter pourtant, putain, je l'… Ta gueule - (je hais les tirets, bon sang, je hais les tirets), cette fille a joué avec moi, elle a joué tout en m'aimant, je le sais. Et elle, elle s'en rend compte à présent.

Et puis merde, pour une fois dans ma vie, je me sens presque serein.
Peut-être pour ça que je dis plus facilement les choses. Moins d'auto-censure. Moins d'hésitations dans mon écriture. (allez, une petite rime pour faire passer la pilule)

On le sait, tous les deux. Que c'est la fin.
Alors, connement, on se raccroche encore plus fort à ce qui ne sera bientôt plus rien dans quelques semaines, moins peut-être.
Enfin, surtout elle. Moi, je me détache, peu à peu. Doucement.
Elle revient, chaque jour, elle vient me voir. Elle est là.
Et je sens bien, ma petite, que ça n'est pas un sursaut d'orgueil parce que tu sens que je me détache peu à peu. C'est juste que tu te rends compte, comme tu me l'as soufflé tout bas avant-hier, que merde, je m'étais pas rendue compte que je tenais à toi. Il y a encore un mois, ça m'aurait fait mal (« alors avant, tu ne t'en étais jamais aperçue ? ») et donné du plaisir (« tu tiens à moi, en fin de compte ? ») je t'aurais serrée contre moi et je serais resté, j'aurais préféré que tu me broies les os du moment que tu tenais mon poignet dans ta main.
Mais avant-hier, j'ai fermé les yeux, et j'ai entendu résonner sa phrase. Suis resté silencieux.

Resté silencieux, alors elle a ajouté, et je la sentais tellement fragile, pelotonnée contre moi. Ce n'était plus la reine vénéneuse et délicieusement cruelle qu'elle a su être ; c'était simplement Lisa, la fille que j'ai rencontrée, il y a presque 10 mois, la fille fine et forte, virevoltante et simplement belle.

Serrée contre moi, sa bouche qui s'ouvrait, et disait tout ce que j'aurais voulu entendre il y a encore deux semaines.
Ses mots qui trébuchaient.
j'ai mis du temps à m'en rendre compte
Elle sait que je vais m'en aller, parce qu'elle m'a trop blessé. Elle a compris sans que je dise rien.
C'est con…. C'est con, mais tu vas partir, je sais. Chut. Dis rien.
Et je disais rien.

Elle était contre moi, et moi, partagé entre cette sérénité si nouvelle, cet apaisement, parce que j'avais enfin pris une décision indépendante d'elle, j'allais partir,
et de l'autre côté, ses mots si doux, si tristes, sans aucune volonté de me retenir de force à l'intérieur, mais juste la tristesse de s'apercevoir trop tard des choses.

Too late, my dear, it's the last dance.
Un goût de 'derniers jours', à chaque heure qui passe ensemble.

On inverse le cadran, elle essaie de retenir dans ses mains le sable qui fuit.
Lisa est si jolie quand elle fait ça.

Putain, toute cette tendresse.

Tais-toi, pas de nostalgie par avance.
Pour une fois en six mois que je vais me tenir à une décision autonome, du point dc vue sentimental. Ce mot fait tellement guimauve. Sentimental. Mauvaise série B américaine.

Je ne sais pas encore à quel moment la machine à écrire arrivera à bout. Plus d'encre. J'essaierai peut-être de couper dans le vif. Si elle revient trop fort. Je sais, stupidement, et lucidement, que si je me rattache, elle me fera trop de mal. Temps de tirer un trait.
Comme avec Emilie.
Mais cette fois, je le ferai sans ratures.

Sans ratures, j'ai dit, petit con.

SaNs RaTUtureS.


Ecrit par Dezk, à 10:17 dans la rubrique "Actualités".

Commentaires :

  MangakaDine
MangakaDine
18-03-06
à 21:49

Bof, comprends pas.
Tu l'aimes, non? Et elle, elle commence à t'aimer, c'est ça? Alors pourquoi? Pourquoi pas être ensemble, pour une fois que chacun est d'accord...
Quelle idée de respecter une décision dite "autonome" si elle n'est pas franchement bonne?
Quelle idée de se dire, je veux pas me remettre avec elle parce qu'elle va me faire du mal, ou parce que je vais souffrir... A ce moment là ne commence de relation avec personne, au cas où, sait-on jamais, ça pourrait mal se terminer...ne vit pas hein, s'il faut mourir un jour. Je sais, je confonds tout. Mais quand même. Tu devrais avoir honte de craindre l'avenir, de prétendre le connaitre, alors que tu as déjà du mal  à faire avec le présent. Tu te coupes les bras tout seul. Et tu le sais, pas de bras, pas de chocolat. Pas d'avenir, pas de bonheur. Si tu ne laisses de chances à personne, même pas à toi même...

See you.

  Dezk
Dezk
28-03-06
à 17:32

Re:

J'ai mis du temps à te répondre, parce que j'ai mis du temps à savoir en moi-même. Cette fille m'a fait tellement de mal, elle a tant joué avec moi, elle m'a écrasé l'orgueil (ouais, je l'admets, j'en viens même à l'admettre), elle a fait beaucoup de choses dont je ne parlerai pas ici, et qui m'ont été très douloureuses. Et je suis resté, comme un con, à l'attendre toujours. Alors, lorsque le jour où je décide enfin de m'en aller, elle revient soudain peu à peu, tu comprendras que je ne sois pas immédiatement réceptif. Je l'ai tellement attendue qu'il y a un moment où la patience s'use, même, les sentiments (croit-on) s'usent.

C'est pour ça que j'ai failli persévérer dans cette voie, pour me "sauver", dans tous les sens du terme. Prendre la fuite loin de ce qui tue, et m'enfuir un peu lâchement, de peur de raccrocher à nouveau.

Finalement, t'as raison. J'espère simplement que j'aurai eu aussi raison, de vouloir reprendre un véritable chemin, à deux, avec elle. Pas une route à sens unique.


  MangakaDine
MangakaDine
29-03-06
à 19:39

Re: Re:

Eh oui je sais, je sais ce que ça fait. Enfin, je prétends savoir.
Attendre quelqu'un toujours.
Mais je sais ce que ça fait aussi, d'espérer le retournement de situation. J'ai vu des hommes revenir, et j'ai cru, malgré tout le mal qu'ils m'avaient fait, malgré leurs mêmes attitudes à mon égard, j'y ai cru, j'ai pas pu m'empêcher de croire qu'ils avaient compris. Compris qu'ils m'aimaient. Je n'ai jamais réussi à fuir, comme toi. Ma fuite à moi était de refuser d'aller de l'avant, voir les vérités en face. Alors pour une fois que quelqu'un qui fait souffrir ce rend compte qu'il aime, je me dis que tu as de la chance. J'aurais tellement aimé être à ta place...
Alors après, que j'ai raison ou pas, je n'en ai aucune idée. C'est juste que ça me tenait à coeur de te le dire.

Zoubi.




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